lundi 21 janvier 2013

Alice au pays des singes


Jeunesse


En bref …

   La jeune Alice est coincée au pays des singes ! En effet, alors qu'elle se promenait au pays des merveilles, elle est tombée dans un trou et s'est retrouvée dans un arbre migrateur...
   Très rapidement, les aventures s'enchaînent : les animaux de la jungle la prennent pour le célèbre tarzan ! Sur sa route, elle va croiser Eddy le Mandrill, qui use et abuse de son « gun » qui ne tire que des balles en bois, le serpent-dodo à la morsure soporifique, le sage singe très malin qui « shamanise », le très rare wizi jaune... et le terrible tigre qui doit prendre sa vengeance sur Tarzan car il lui a volé ses économies !
      Alice retrouvera-t-elle l'arbre migrateur afin de rentrer chez elle ?

Alors ?

   Une petite BD assez rigolote qui permet de passer un bon moment mais ce n'est pas un coup de cœur. Je pense qu'elle s'adresse davantage au moins de 12 ans. Ils vont adorer les singes qui regardent sous la jupe d'Alice et surtout Eddy, le mangeur de crottes de nez !



   L'écriture est également adaptée à un jeune public ; on retrouve des expressions qu'ils pourraient utiliser : « J'ai comme de par hasard un wizi jaune dans mon antre ».

   Quant à la fin, elle laisse penser qu'Alice vivra d'autres aventures au pays de ... Peter Pan ! 

vendredi 18 janvier 2013

Le Vieux qui lisait des romans d'amour


Aventure



 Le Vieux qui lisait des romans d'amour

Luis Sepulveda



En bref …

Contrairement à ce que veut dire son nom, le village d'« El Idilio » est loin d'être merveilleux !Les conditions de vie sont difficiles ; il est situé loin de tout et il se trouve près d'un fleuve donc dans la boue. De plus, les animaux sont dangereux et la solitude gagne les rares habitants.

Antonio Jose Bolivar, dit le Vieux, vit à El Idilio. Il s'est installé dans ce village avec sa femme, peu de temps après leur mariage. Mais celle-ci est morte de la malaria. Pour survivre, Bolivar a rejoint les Shuars qui l'ont initié à la vie de la forêt.

A la mort de l'un de ses amis Shuars, tué par les blancs, le vieux est tenu de le venger. Or, il ne respecte pas les coutumes du peuple et est rejeté.

Il retourne donc à El Idilio. Mais son quotidien va être bouleversé par la découverte d'un cadavre dans une pirogue. En effet, il semble qu'un fauve attaque les hommes : le vieux est l'homme idéal pour chasser ce félin car il connaît parfaitement la forêt et respecte les différents peuples qui y vivent !

Alors ?

Pour commencer, je dirais que la couverture ne m'a pas vraiment attirée. Si j'avais vu ce roman dans une librairie, je suis certaine que je serai passer à côté, sans même lire la quatrième de couverture. Finalement, après avoir lu le roman, je comprends ce choix et je trouve qu'il est assez judicieux car il représente très bien les thèmes abordés par l'auteur.

Ce roman est relativement court (121 pages) mais j'ai mis pas mal de temps à le lire. Au début, j'ai éprouvé quelques difficultés à accrocher parce que je ne connaissais pas véritablement le problème dont il était question. Après m'être documentée et avoir lu les deux dédicaces, j'ai compris que l'auteur s'engageait à défendre une opinion : la cause des Shuars et celle de la forêt amazonienne.

L'écriture n'est pas difficile mais je trouve que le choix du vocabulaire est parfois maladroit. Il est souvent trivial et cela crée une rupture avec le personnage du vieux, qui est un homme d'une grande sensibilité.

D'ailleurs, ce personnage est tout à fait étonnant ! Ce vieux, comme il est appelé, a vécu des drames, des situations dangereuses au côté des Shuars… mais il aime les romans d'amour et seulement ceux-là ! Grâce à son intelligence mais aussi grâce au maire - « la limace »- qui vient contraster par sa personnalité détestable, Bolivar est mis en avant et apporte un côté poétique au roman. J'aurais juste aimé qu'il fasse davantage part de ses lectures avec les lecteurs mais le personnage semble vraiment dans la retenue.

Finalement, grâce à ce personnage dont on partage le point de vue, on est amené à soutenir les causes défendues par l'auteur.

Je proposerai certainement ce roman à mes troisièmes. Pourquoi pas dans une séquence sur le bonheur ou bien sur l'engagement des auteurs ?